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La mérule pleureuse, ou Serpula lacrymans, est un champignon macroscopique. Il est de type lignivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit de bois et entraîne de ce fait sa décomposition et la perte de ses propriétés structurantes. La mérule est un champignon qui prolifère presque exclusivement dans les bâtiments.
D’autres types de champignons lignivores peuvent se trouver dans les bâtiments, mais la mérule revêt une importance particulière, puisqu’elle est considérée comme la plus destructrice et la plus difficilement contrôlable. La présence de mérule ou de champignons lignivores dans un bâtiment pose des enjeux sérieux lorsque la situation n’est pas contrôlée rapidement.
La mérule peut se développer dans les bâtiments mal entretenus, qui ne répondent pas aux normes de construction ou qui sont sujets aux infiltrations d’eau (ex. : bris d’une conduite d’eau, infiltration d’eau par le toit, problème de fondation). Elle prolifère rapidement dans les milieux confinés et sans ventilation et en présence d’eau ou d’humidité.
Il est possible de décontaminer un bâtiment où il y a présence de mérule et de remettre en état un bâtiment contaminé si le problème est constaté assez tôt. Le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) a publié la première norme qui sert de référence pour l’investigation et la réhabilitation des habitations contaminées par la mérule pleureuse au Québec.
Pour connaître les meilleures pratiques en la matière, téléchargez gratuitement la norme BNQ 3009-610 Contamination des habitations par la mérule – Investigation et réhabilitation du bâtiment .
La démarche se fait en deux temps : la première consiste à faire l’investigation et la seconde consiste à faire les travaux de décontamination.
Investigation
Travaux de décontamination
Les propriétaires de bâtiments contaminés doivent s’assurer que les intervenants auxquels ils ont recours ont l’expertise nécessaire pour les conseiller, détiennent les licences et assurances requises et sont membres d’un ordre, d’une association ou d’une corporation professionnels.
Pour prévenir le développement de la mérule, il faut procéder régulièrement à l’inspection du bâtiment, particulièrement du vide sanitaire, et s’assurer qu’il est à l’abri des conditions favorables à son développement. Il faut, notamment :
Les propriétaires doivent procéder à des inspections régulières de leur bâtiment. Si les conditions favorables à la croissance de la mérule sont constatées suffisamment tôt, les professionnels du bâtiment peuvent intervenir de façon efficace et sécuritaire.
La prévention demeure le meilleur moyen de limiter les risques de contamination ou à tout le moins de diminuer les dommages ainsi que les coûts de la décontamination et de la remise en état d’un bâtiment.
Le Programme d’intervention résidentielle – mérule de la Société d’habitation du Québec vise à réduire le fardeau financier des propriétaires-occupants dont le domicile est contaminé par ce champignon.
Le 8 février 2018, le rapport du comité interministériel État de la situation sur la mérule pleureuse au Québec (1.6 Mo) a été rendu public. Ce rapport oriente le gouvernement dans sa volonté de développer une expertise québécoise en matière de prévention et d’élimination de la mérule en documentant la situation des bâtiments contaminés par ce champignon et en formulant des recommandations.
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