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La pauvreté et l’exclusion sociale font émerger de nombreux défis sociaux, économiques et de santé publique. C’est pour répondre à ces défis que le Fonds de recherche du Québec – Société et culture, en partenariat entre autres avec la SHQ, s’est engagé à financer cette étude.
Cette étude a été dirigée par Mme Marie Connolly, docteure en sciences économiques, en partenariat avec l’Université du Québec à Montréal. Le rapport final a été déposé en février 2018.
Cette étude présente un portrait de l’évolution de la mobilité sociale et des inégalités économiques au Québec et au Canada. Les chercheurs constatent une diminution de la mobilité des cohortes, et une faible mobilité particulièrement pour les individus se situant dans les quintiles de revenu inférieurs. De plus, ils confirment la corrélation entre mobilité sociale et inégalités économiques. Cette étude s’intéresse aussi à établir une comparaison entre le Canada et les États-Unis. Les résultats démontrent que le Canada est dans l’ensemble plus mobile que les États-Unis, même si des zones de faible mobilité sont présentes dans les deux pays.
L’étude avait pour premier objectif d’observer la mobilité sociale au Québec et au Canada, mesurée ici par l’évolution de la transmission intergénérationnelle du revenu, à travers cinq cohortes de naissances successives, en développant de nouvelles données sur trois cohortes de jeunes nés entre 1972 et 1985. Le second objectif de l’étude était de comparer la mobilité sociale des enfants nés en 1980 et 1982 au Canada et aux États-Unis, et de mettre en lumière divers facteurs pouvant expliquer les différences observées entre ces deux pays.
La recherche a mis en lumière une baisse de la mobilité sociale au cours des trente dernières années qui est préoccupante puisqu’elle suggère un accroissement de la pauvreté au Canada comme au Québec. En effet, il serait de plus en plus difficile pour les jeunes nés en milieu défavorisé de transitionner vers la classe moyenne une fois adultes. Cette baisse de la mobilité irait de pair avec l’augmentation des inégalités économiques, comme démontré par les chercheurs.
Dans une vision élargie de la problématique présentée dans cette recherche, les auteurs suggèrent de se pencher sur le lien de causalité entre mobilité et politiques, à savoir quelles sont les politiques qui régissent la mobilité et leurs mécanismes. De plus, la disponibilité prochaine de nouvelles données en ce qui a trait à l’éducation, à l’immigration et au statut autochtone permettra le développement de nouveaux couplages, pour ainsi explorer diverses dimensions de la mobilité. Enfin, les politiques redistributives de même que l’accès à l’éducation et à des soins de santé de qualité sont selon eux à considérer pour développer les compétences et l’égalité des chances dès la petite enfance.
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